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Etat des lieux sur les voitures à faible consommation, hybride, électrique ou hydrogène en France

Découvrez l’évolution du marché des voitures à faible consommation, hybride, électrique ou hydrogène. Datas clés & perspectives pour une mobilité durable.
Les voitures à faible consommation, hybride, électrique ou hydrogène

La transition du parc automobile français vers des véhicules plus respectueux de l’environnement est en marche. Après des décennies de domination du moteur thermique, les voitures à faible consommation – hybrides, électriques ou à hydrogène – prennent progressivement le relais. Ce changement est soutenu par des politiques publiques et des incitations financières visant à réduire les émissions de CO2 et à diminuer la dépendance aux carburants fossiles. Le développement des véhicules propres réduit les émissions de gaz à effet de serre et la dépendance énergétique, sans oublier l’amélioration de la qualité de l’air en zone urbaine. 

1,3 million de voitures électriques en circulation 

D’après le baromètre de la mobilité électrique de l’Avere-France au 31 décembre 2024, 1,3 million de véhicules 100 % électriques circulent dans l’Hexagone. En comptabilisant les véhicules hybrides, cet effectif passe à plus de 2 millions. Durant ces 10 dernières années, la mobilité électrique a évolué à une vitesse impressionnante. À titre de comparaison, la France enregistrait seulement 102 véhicules électriques en 2010. Aujourd’hui, ce segment représente 4 % du parc automobile, soit 2,2 % pour les motorisations électriques et 1,5 % pour les modèles hybrides rechargeables. 

De façon globale, le marché des voitures particulières neuves a enregistré 1718442 immatriculations en 2024, avec une baisse de 3,2% par rapport à l’année précédente. À titre de comparaison, certains marchés européens sont plutôt résistants. En Allemagne et en Italie, le recul a été modeste, à raison de -0,2% et -0,4%. En revanche, l’Espagne affiche une croissance de 5,1%. 

La stagnation des ventes pour les véhicules électriques 

Après une croissance fulgurante, l’adoption des voitures électriques marque un premier ralentissement en 2024. Pourtant, la transition des véhicules thermiques vers des modèles à faible consommation reste une nécessité pour répondre aux objectifs climatiques et aux exigences européennes. Les défis économiques et structurels doivent être surmontés afin de garantir une adoption plus massive de ces nouvelles motorisations. Une baisse de 2,6% a été enregistrée par rapport à l'année précédente. 

Plusieurs facteurs justifient ce ralentissement, à commencer par l'impact de la conjoncture économique difficile sur le pouvoir d’achat des ménages. La réduction de certaines primes à l’achat, l’arrivée massive des modèles chinois abordables qui déstabilise les acteurs traditionnels, les coûts élevés des véhicules électriques et l’insuffisance des infrastructures de recharge ont également et des répercussions sur les statistiques. En janvier 2025, le marché a tout de même réussi à se relever. Les ventes de véhicules équipés de moteur 100 % électrique affichent une hausse de 3,2 %. 

Une croissance soutenue pour l’hybride 

L’hybride se positionne comme une solution de transition entre la voiture thermique et la voiture électrique. Bien que le marché global des voitures à faible consommation (hybrides, électriques ou à hydrogène) ait connu un léger recul (-5,5 %), l’hybride séduit de plus en plus d’automobilistes souhaitant réduire leur dépendance aux carburants fossiles sans basculer immédiatement vers l’électrique. 735297 immatriculations ont été comptabilisées en 2024, ce qui représente une hausse de 23,5% par rapport à 2023. Aujourd’hui, les consommateurs ont une préférence pour les véhicules faisant office de transition entre les motorisations thermiques et électriques. À cette tendance s’ajoute le développement de l’offre hybride, avec les modèles mHEV, full hybrid et hybride rechargeable. Par ailleurs, le baromètre de l’Avere-France dévoile un recul de -10 % sur l’immatriculation de véhicules hybrides rechargeables. 

Passage à une mobilité plus propre : les mesures qui s’appliquent en 2025 

La France s’établit, aujourd’hui, comme un acteur phare de la mobilité décarbonée en Europe. Les voitures à faible consommation fonctionnant grâce à la technologie hybride, électrique ou hydrogène représentent 26,5 % du marché des voitures neuves. Elle se place ainsi derrière les bons élèves comme la Norvège dont les véhicules électriques accaparent près de 80 % des ventes. L’Hexagone passe devant l’Espagne et l’Italie affichant un taux de conversion inférieur à 15 %. Afin d’accélérer la transition du moteur thermique vers des alternatives plus propres, le gouvernement a mis en place plusieurs mesures destinées à accompagner les automobilistes et à favoriser le développement des infrastructures. 

Le bonus écologique revu à la baisse 

Les modalités du bonus écologique font l’objet de quelques modifications en 2025. Les montants de l’aide se basent désormais sur un système à trois niveaux distincts : 

  • 4 000 € pour les personnes dont le revenu fiscal de référence/part ne dépasse pas 16 300 € ; 
  • 3 000 € pour des revenus variant de 16 300 € à 26 200 € ; 
  • 2 000 € pour le reste. 

Le bonus écologique s’applique uniquement aux véhicules particuliers électriques ou hybrides neufs de catégorie M1 dont le prix d’achat n'excède pas 47 000 €. 

La multiplication des points de recharge 

Au 31 décembre 2024, 154 694 points de recharge accessibles au public sont disponibles sur l’ensemble du territoire français. 36 685 infrastructures ont été installées en 12 mois, ce qui représente une hausse de +31 % par rapport à 2023. Le gouvernement prévoit 100 000 bornes supplémentaires d’ici fin 2025. Le but est d’encourager les automobilistes à passer à l’électrique, y compris dans les zones rurales où les infrastructures de recharge sont encore limitées. De plus, avec la baisse des tarifs réglementés de l’électricité, la mobilité électrique sera encore plus avantageuse. 

Véhicule à hydrogène : l’avenir de la voiture électrifiée ? 

Parmi les alternatives aux voitures thermiques, l’hydrogène fait figure de solution d’avenir. En 2025, son développement en est encore à ses débuts, mais il représente une voie prometteuse pour compléter l’offre de véhicules à faible consommation et réduire encore plus la dépendance aux carburants fossiles. La technologie se base sur une pile à combustible. La réaction chimique entre l’hydrogène stocké sous pression dans le réservoir du véhicule et l’oxygène de l’air produit de l’électricité. Celle-ci servira, par la suite, à alimenter le moteur électrique. Le véhicule embarque également une batterie de petite taille. Son rôle consiste à emmagasiner l’énergie non consommée et assister la pile en cas de besoin. Silencieux, ce type de véhicule n’émet pas de CO2. Il est aussi autorisé à circuler dans les centres-villes. En revanche, il se distingue du modèle électrique classique sur deux points précis. Le temps de recharge est relativement court et l’autonomie peut aller jusqu’à 700 km. 

Aujourd’hui, cette catégorie de véhicule fait face à deux défis majeurs. L’extraction de l’hydrogène n’est pas encore décarbonée. Le processus demande beaucoup d’énergie et dépend de plusieurs combustibles fossiles. Seule l’électrolyse d’eau réalisée avec les énergies renouvelables permet d’obtenir une matière « verte ». Ensuite, le marché est encore primitif, avec un ticket d’entrée est de 72 250 € pour une Hyundai Nexo et de 80 600 € pour une Toyota Mirai. Le manque d’infrastructures constitue aussi un frein important. Jusqu’à ce jour, la France répertorie moins de 100 stations-services à hydrogène. Alors que la fin des véhicules thermiques neufs est prévue pour 2035 en Europe, l’évolution du marché vers des voitures à faible consommation, hybrides, électriques ou hydrogène, s’impose comme une transformation incontournable du secteur automobile. 

 

Liste des sources : 

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